TEXTE 3: dépression
Dans mes soupirs, se meurent des souvenirs. Je veux pouvoir en finir, ne plus avoir à en souffrir. Je ferme les yeux, mon visage n'est plus heureux. Allongée, je regarde le ciel, renie les instants cruels. Mon corps se refroidit, je vais dormir, m'endormir cette nuit. Dans mes souvenirs, j'accepte de mourir. Je l'attends là, mais la mort ne vint pas. Je prends ma plume pour écrire ce que j'ai sur le cœur, pour soulager, me consoler, éliminer la rancœur.
Ces quelques mots sont peut-être un message de détresse, une bouteille à la mer lançant un dernier S.O.S.
Mais déjà le long de mes joues des larmes commencent à couler. Des larmes que j'ai du tant de fois refouler...
Mon âme pleure, mon cœur saigne; vivre cette vie en vaut-il la peine ?
Je veux quitter ce monde dans lequel je suis si mal; je veux quitter ce monde qui me fait tant de mal. Quitter cette vie qui me détruit petit à petit; quitter cette vie qui m'a tout pris. Ne me reste que la tristesse, la mélancolie, la souffrance, qui m'accompagnent chaque jour de mon existence et portent compagnie à cette vieille amie d'enfance, nommée dépression par convenance.
A une douloureuse descente dans un gouffre profond, se mêle un éternel sentiment de peur et d'abandon. Un précipice alarmant dont on ne voit pas le fond. De ses brumes épaisses, ne peuvent se distinguer qu'un vide perpétuel, une quotidienne détresse. Évidente blessure et solitaire prison, sur les jours et les nuits, elle règne sans raison. Sans répit, insidieuse et cruelle, elle glace les saisons. Dépression, orgueilleuse ennemie dans une guerre sans passion, n'être qu'à ta merci tu me tue sans pardon.
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